"Bref, montée tranquille sous le ciel morose, mais on y croit encore ; arrivée sur le plateau, à proximité du CERGA, la pluie commence et, très vite, s’intensifie ; on trouve refuge en contrebas, dans une bergerie en ruines, au toit de bric et de broc, de tuiles et de tôles, où nous arrivons déjà bien mouillés. Après moults questionnements philosophiques de où on va poser nos séants, le groupe se divise en deux : les homos sapiens, ceux qui ont le réchaud, le vin et le digestif (J-P, Su et moi ) et les Autres (Al, M-A, Om) qui vont manger quasi debout. Le chef de clan des Autres viendra quand même jusqu’à nous en cours de pic nique, alléché par le Côte du Rhône et au dessert, nous enverrons en émissaire, chargé de gingembre confit et de chocolat, l’homo sapiens colonelus, pour renouer les liens tribaux. Ces allers et venues n’étant pas sans danger : à force de taper la tête dans les poutres trop basses, on a craint que le toit nous tombe sur la tête. Après une bonne heure, fin de pluie : toute la tribu ressort de la grotte, mais surprise !
Le brouillard envahit tout ! Nous prenons le chemin du retour jusqu’à une bienveillante pancarte: "itinéraire Randoxygène" au-delà de laquelle, rien ne se voit : ni balise, ni marques jaunes d'itinéraire. Après un tour pour rien (on s’est retrouvés au même point : à la bergerie en ruines) la tension monte : certains inquiets, angoissés, voient ressurgir des peurs ancestrales sinon primitives : se perdre tout à fait et arriver trop tard pour le Journal de 20h, se rendre ridicules dans Nice-Matin (après trois jours : aucunes nouvelles des disparus du "Calern"; les familles désespérées mettent un cierge à Ste Rita, etc ... ) Le chef de la tribu, qui sait où est le Nord (il n'est pas chef pour rien) nous emmène sur un bout de piste au bout duquel nous retrouvons enfin les balise jaunes : le soupir de soulagement a du s’entendre jusqu’à Cipières ! Sans bien trop comprendre, on se retrouve sur l’itinéraire de montée, et ... c’est tels des fantômes de moines encapuchonnés de sombre (les ponchos ! ) que nous rejoindrons les voitures, complètement trempés !" Résumé Rando-ballade, Groupe Sportif Jean-Bouin, Nice-Matin, 21.04.2013.