lundi 20 octobre 2014

Faded thistle

"Mauvaise nouvelle pour les hommes végétariens et végétaliens: leur régime alimentaire réduirait de façon significative le nombre et la mobilité de leursspermatozoïdes, selon une étude du centre médical universitaire de Loma Linda, en CalifornieLes chercheurs ont en effet mené une étude longue de quatre années, sur la façon dont le régime alimentaire affecte la qualité du sperme. La région où est implantée l'université compte une forte population d'adventistes du septième jour, qui sont strictement végétariens du fait de leur croyance, et qui vivent en moyenne 10 ans de plus que l'Américain moyen. Les scientifiques ont donc souhaité savoir si leur étonnante longévité était liée à la qualité de leur sperme. Numération et mobilité plus faibles. 
Mais leur étude a indiqué exactement l'inverse: végétariens et végétaliens ont une numération en spermatozoïdes significativement plus faible (50 millions par millilitre) que les hommes qui ont un régime alimentaire carné (70 millions par millilitre), et leurs spermatozoïdes ont une mobilité en moyenne plus basse (33% contre 60% pour les omnivores)." Explications avancées pour expliquer ces taux: des déficiences en vitamine B12, mais aussi le fait de remplacer la viande par du soja. Le soja contient en effet des phytoestrogènes, qui ont des propriétés similaires à l'hormone féminine, l'oestrogène, et qui «pourraient affecter la fertilité», selon le Dr Eliza Orzylowska, obstétricienne acentre médical universitaire de Loma Lind. «Bien que ces personnes ne soient pas stériles, cela peut jouer un facteur dans la conception, notamment pour les couples qui tentent d'avoir un enfant de façon naturelle. » Loma Linda, Journal de 13h00, créé le fânés.

lundi 13 octobre 2014

Argento

"L’argent est finalement, selon l’expression de Reiss-Schimmel, une « merveilleuse invention » : en s’interposant dans l’échange , il permet la reconnaissance de l’altérité et de l’égalité des protagonistes et favorise le sens de la relativité mais il n’est qu’un instrument sémantique neutre et ne peut jouer son rôle de relativisation que lorsque le Moi est stable. Quand celui ci ne l’est pas, alors l’usage de l’argent peut être pathologique : équivalent symbolique de l’excrément chez les uns, fantasme de toute puissance et de domination chez d’autres, il peut faire également l’objet d’un refus qui correspondrait à un rejet de son pouvoir de relativisation et de la perte du sentiment d’absolu qui en résulte.
L’auteur émet pour finir l’hypothèse que la Modernité a pu devenir le véhicule d’un déficit identitaire chez beaucoup d’individus et l’argent a pu prendre des formes pathologiques ; le livre ayant paru une première fois en 1993, on ne peut s’empêcher de penser à l’essor « de l’argent roi » des années 80 dont nous voyons une partie des conséquences aujourd’hui. Relu en 2009, on songe aux possibles remises en cause de la place de l’argent qui, lorsqu’elles sont excessives, témoignent également d’un possible dysfonctionnement social ... Enfin, le travail d’Ilana Reiss-Schimell  pousse à faire un « grand écart » entre les données macro (sociologiques et économiques) et la « psychologies des profondeurs » qu’il suppose. L’auteure en est d’ailleurs bien consciente puisqu’elle indique qu’il ne saurait être question d’établir des liens mécaniques entre les transformations psychiques et les données sociologiques mais qu’il ne faut pas pour autant exclure des liens indirects ou des possibles homologies".  Ilana Reiss-Schimmel (1993), La psychanalyse et l'argent, Ed. Odile Jacob. and Santa Maria del Trastevere.