
Puis le meneur de jeu met fin à la scène pour livrer une interprétation, puis la laisse redémarrer ou non. Cette troisième phase est le temps de la représentation, de l'élaboration, de la construction. Le meneur de jeu interprète ce que l'enfant a joué, ses réactions qu'il n'a pas jouées, ou la différence entre ce qu'il a joué et la scène qu'il avait proposée. Si le patient réagit, l'entretien pourra durer plus longtemps. Le psychodrame est recommandé dans de nombreux cas: forte inhibition ; difficulté de représentation, failles psychosomatiques et particulièrement pour les enfants et les adolescents. Pour René Diatkine , l'effet thérapeutique joue sur un écart. Le patient pense qu'il pourra tout jouer, qu'il pourra, ainsi dans l'imaginaire, réaliser tous ses désirs. Mais il s'aperçoit, très vite, que ce jeu là n'est pas possible : même en jeu le désir se refuse.... Le jeu permet de figurer par le geste une pulsion ne pouvant être dite. Si l'on pense au symptôme comme signifiant, on comprendra alors le jeu, dynamique gestuelle, comme discours du corps, lequel se verra réinvesti spécifiquement au travers du jeu. La signification même du corps se voit ainsi élaborée . " In Le psychodrame psychanalytique individuel selon Michel Soulé, René Diatkine, Serge Lebovici. and Egon Schiele, La famille.