Les travaux psychanalytiques n'ont que peu fait mention du rôle essentiel du sommeil qui a pour but une restauration des fonctions psychosomatiques. Le besoin de dormir active un impératif de désinvestissement qui tend à réunifier le soma et ses zones érogènes. Considéré sous ce jour de restauration du bon fonctionnement psychosomatique, le sommeil se montre à la fois symboliquement et réellement comme le successeur et le substitut du temps de la gestation. Ce temps n'apparaît plus seulement comme le lieu édénique de la satisfaction immédiate des besoins, mais comme le résultant des conditions favorisant le développement du corps ... La satisfaction onirique trouve son but non pas dans la répétition de l'expérience précédente de satisfaction, mais dans l'hallucination elle-même. La réalisation devient celle d'un désir, en quelque sorte, elle précède l'existence d'un désir.
Ce bref rappel des mécanismes qui se jouent dans le système sommeil-rêve à pour but de montrer que les expériences quotidiennes vont fournir de multiples hallucinations selon une forme de réalisation qui alimente le désir sans l'épuiser. Cette cohésion entre un narcissisme dont le but est la restauration et l'édification du soma trouve son compte en même temps que l'hallucination du désir ouvre la voie à l'érotisme. Le système sommeil-rêve dans de bonnes conditions conserve un rôle essentiel d'un point de vue psychosomatique, dépassant largement le but de gardiennage du rêve. Michel Fain (1997), Névrose de caractère et mentalisation, troisième journée Genevoise de psychosomatique de l'AGEPSO, in Revue française de psychosomatique, 11/1997. and Winter's illuminations in Paris, 2012.
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