"Une nouvelle publication indique pour la première fois ... ce qu'il en est des rapports entre les concentrés de bisphénol A, perturbateur endocrinien et les risques accrus d'obésité. L'étude conduite par Leonardo Trasande (New York) et publiée dans l'édition du 19 septembre du Journal of the American Medical Association, a passé en revue les données de 2838 individus âgés de 6 ans à 19 ans. Les jeunes du quart de l'échantillon ayant les concentrations urinaires de BPA les plus élevées présentaient un risque plus que doublé d'être obèses par rapport à ceux du quart présentant les concentrations les plus basses (22, 3 % chez les premiers et 10, 3 % pour les autres). Selon les auteurs, l'alimentation - à travers les contenants alimentaires- apporterait 99% du BPA absorbé par les enfants d'âge préscolaire.
L'exposition des Américains de plus de 6 ans au BPA serait quasi systématique (92, 6%). Les chercheurs ont, en outre analysé la relation entre surpoids et obésité, d'une part, et le taux d'autres composés chimiques (phénols) provenant de l'environnement, sans trouver de lien.
Des questions restent en suspens, "les effets les plus forts des perturbateurs endocriniens comme le BPA se produiraient aux premiers âges de la vie plutôt qu'au cours de la tranche de 6 à 19 ans", remarquent les chercheurs qui soulignent l'importance de mener des études. D'autant que l'interdiction - décrétée au Etats Unis depuis juillet 2012 - du BPA dans les biberons et gobelets pour bébé, modifiera à l'avenir l'exposition, des plus jeunes ...
De même publiés dans la revue PLoS One, des travaux ont été menés par Heather Patisaul (université de Caroline du Nord, à Raleigh) qui permettent d'élucider pour la première fois, les mécanismes biologiques du lien entre ces troubles du comportement et l'exposition au perturbateur endocrinien."
In le Monde, 19 septembre 2012, Paul Binkimou et Stephane Foucart, "Obésité et troubles du comportement chez les jeunes: le bisphénol A en cause".
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