mardi 8 mai 2012

Storia passata

"On entends souvent parler du "modèle économique allemand" assis sur l'offre, la production, l'investissement et les exportations. Des réformes de Gerhard Schröder et des Réformes Hartz ont mis ce modèle en orbite. Mais très rares sont ceux qui connaissent l'origine de ce modèle de croissance.
Après la guerre de 39-45, l'Allemagne est détruite, ruinée, à genoux, humiliée et occupée. Mais elle a un homme extraordinaire à sa tête : Ludwig Erhard . Et sa première mesure, extrêmement courageuse, sera de créer une nouvelle monnaie, le deutschemark. Mais la création du deutschemark se fait dans la douleur. Socialement, c'est un carnage. Les Allemands voient la valeur de leurs économies divisée par 10 du jour au lendemain. Ne s'en sortiront que ceux qui ont des biens physiques : du vrai, du dur, du solide et pas du papier ... ou ceux qui ont des biens meubles (immobilier, outils industriel et de production). Et encore ...
Les Allemands ont donc connu deux traumatismes monétaires majeurs :
- Weimar et son hyperinflation.
- La création du deutschemark et sa spoliation à grande échelle.
Par deux fois, ils ont tout perdu à cause de la monnaie papier.
Là sont les racines de l'irréductible orthodoxie monétaire des Allemands. Pour eux: manipulation de la monnaie papier = inflation = spoliation. Voilà pourquoi la stabilité monétaire devient le coeur du système allemand ; avec la création de la Deutsche Bundesbank, totalement indépendante du politique qui a pour vocation de préserver la valeur de la monnaie. Faute de consommateurs, misons sur l'entrepreneur ... A ce stade, Erhard ne pouvait pas s'appuyer sur les consommateurs, littéralement trucidés. Il ne pouvait s'appuyer que sur les entrepreneurs et leurs outils de production pour reconstruire le pays !" La chronique Agora, Paris, mardi 8 mai 2012. and Monsieur Flanby, Paris, dimanche 6 mai 2012.
...
C'est ainsi que Monsieur Flanby, bien qu'il puisse l'admirer, ne pouvait pas arriver à suivre ce modèle ...

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