mercredi 16 mai 2012

Trasfero basico

"Une irritation permanente de l'analyste avec tous ses patients lui appartient, une impatience éprouvée uniquement avec tel patient est sans doute révélateur d'un mouvement particulier de celui-ci, même si c'est par un phenomene de résonances avec un point de l'analyste qu'elle apparaît." Cette affirmation de P. Denis est importante. Ce ne sont pas les mêmes affects que nous percevons, en nous, selon que nous nous trouvons face à des pathologies névrotiques ou non névrotiques, incluant ici les pathologies limites plus ou moins proches de la psychose et des différentes somatisations. Indépendamment de la psychopathologie et de notre propre compréhension théorique du patient, n'importe quel analyste ne peut pas travailler avec n'importe quel patient.
Ainsi opère notre contre-transfert de base, en aucun cas indépendant de notre fonctionnement psychique, voire de notre pathologie. Ainsi, l'investissement de chaque patient se trouve généralement limité par le partage avec d'autres patients. "Il est très difficile d'être l'analyste d'un seul ; ce que l'on peut observer dans certaines situations ou le surinvestissement d'un cas le rend unique. L'investissement de plusieurs patients, simultanément, répartit les potentialités de folie de l'analyste sur différents supports possibles, mais surtout permet, par contraste, de mieux percevoir ce qui est propre à chaque patient dans ce qu'il induit chez l'analyste." Isabel Usobiaga, Les conversions de l'hystérie, Rapport du 72° Congrès de Langues Françaises, Bilbao, mai 2012. and Louise Bourgeois (1911-2010), "Maman", Guggenheim Museum Bilbao.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire