Conscient dès 2008 des limites de la puissance des Etats-Unis, Barak Obama l'est encore plus à la fin de son mandat : le leadership des Etats-Unis sera de plus en plus concurrencé, mais sera aussi de plus en plus nécessaire et dépendant d'alliances renouvelées.
A l'inverse, Mitt Romney promet le retour d'un leadership plus fort avec des accents unilatéralistes. Il reproche à Obama, d'avoir affaibli les Etats-Unis ! ...
La doctrine Obama est une politique du ré-équilibrage des instruments de politique étrangère d'une part, en sortant du tout militaire pour privilégier diplomatie, sanctions et force militaire indirecte; et des priorités géostratégiques vers l'Asie, d'autre part, en évitant d'impliquer les Etats-Unis dans ce qui est qualifié à Washington de distractions stratégiques et en particulier au Moyen Orient ... Obama y a redéfinie le "leadership américain". Dans des situations où leurs intérêts vitaux ne seront pas en cause et à l'heure des coupes budgétaires, les Etats-Unis délégueront à leurs Alliés européens ou appuieront une coalition ad oc, pour se décharger du fardeau militaire et financier ... Enfin il ne faut pas négliger l'importance d'événements extérieurs qui pourraient obliger les Etats-Unis à réaffirmer leur leadership ... et les tensions auxquelles le prochain Président sera confronté : l'Iran et les pressions israéliennes; les risques en mer de Chine; les tensions entre Russes et Américains. Alexandra de Hoop Scheffer, directrice, German Marshall Fund of United States-France, Fundation, and Author of the "Hamlet en Irak", CNRS, 2007. and Pictures of Gerhard Richter.